Questions fréquentes

L’usine de stabilisation, classée SEVESO, demeurera en fonction pour traiter les déchets en vue de leur stockage jusqu’en 2030. De plus, plusieurs options de reconversion sont étudiées pour l’ensemble des zones de stockage actuelles :

  • Un pôle énergétique qui grâce à son orientation Sud, présente un profil de réaménagement adapté pour optimiser la production d’énergie solaire. Un projet de centrale photovoltaïque a été soumis au département. 3 ha sont disponibles dès maintenant et 2 ha supplémentaires seront disponibles en 2025. A cela, pourraient s’ajouter :
    • Des ombrières de parking et l’installation de bornes de recharges électriques
    • Des panneaux photovoltaïques sur bassins
  • Un pôle environnemental avec le développement de projets agricoles compatibles avec la nature du sous-sol. Actuellement, deux pilotes ont été lancés sur le site de SERAF :
    • Un pilote d’agriculture hors sol en partenariat scientifique depuis 2020 avec l’institut polytechnique agricole UNILASALLE de Rouen (50 k€ investis)
    • Un pilote de poulailler installé en 2022 (10 poules – 7 k€ investis)

Sur la partie actuelle des casiers qui seront alors comblés et réaménagés, une surveillance dite de post-exploitation sera mise en œuvre. Cette surveillance porte sur des contrôles de bon fonctionnement et de bon état général des équipements et des installations nécessaires à la sécurité et à la gestion des effluents (contrôle des clôtures, équipements de gestion des effluents, état de la couverture finale, entretien des espaces naturels, …).

De même, une surveillance environnementale est maintenue. Elle porte sur un ensemble de prélèvements et d’analyses des effluents issus de l’installation comme les eaux de ruissellement ainsi que les eaux souterraines. Elle vise à s’assurer, sur une période d’au moins 30 ans, de l’absence d’impact sanitaire et environnemental.

L’ensemble de ces mesures est encadrée par des prescriptions préfectorales spécifiques qui doivent, à minima, respecter les dispositions de l’arrêté ministériel relatif aux installations de stockage de déchets dangereux.

A ces dispositions s’ajoutent, le cas échéant, les contrôles complémentaires s’appliquant aux éventuelles activités développées sur les emprises concernées (centrale solaire, hydroponie).

Au terme de la période de surveillance post-exploitation, un bilan de la surveillance trentennale sera adressé au Préfet par l’exploitant sur la base duquel un nouvel acte administratif encadrera les suites à donner.

L’autorisation préfectorale du site actuel prendra fin en 2030. A cette date, il n’y aura plus de capacité disponible sur le site actuel. Or, la production de déchets dangereux minéraux étant croissante dans la région Normandie, il y aura encore après 2030 un besoin en traitement de ce type de déchets. C’est pourquoi il est nécessaire d’envisager une extension du site actuel.

Le projet envisagé comporterait deux volets :

  • Conduire la post-exploitation du site actuel situé à Tourville-la-Rivière (76) dont l’exploitation vient à échéance en 2030 à travers une reconversion qui comprendrait un pôle énergétique et environnemental. Elle a actuellement pour activité principale le stockage et la stabilisation de déchets dangereux.
  • Assurer la pérennité des capacités de prise en charge des résidus ultimes avec un périmètre d’extension mitoyen au site actuel pour prendre le relais du traitement et du stockage des déchets dangereux de la forte activité industrielle de la région.

Le projet d’extension est principalement situé sur la commune de Cléon, à 12 km au Sud de Rouen, dans la boucle d’Elbeuf. Les parties du projet situées sur la commune de Tourville-la-Rivière correspondent aux parties de l’installation existante de SERAF qu’il est envisagé de garder et mutualiser.

La zone d’étude est précisément localisée sur le lieu-dit Le Bois des Coutures. Elle est située à l’extrémité Sud-Est de la commune de Cléon (76) et à l’extrémité Sud-Ouest de la commune de Tourville-la Rivière (76), en limite de la commune de Freneuse (76).

La superficie considérée à l’heure actuelle comprend 15 hectares de terrain qui se répartissent ainsi :

  • 6.5 hectares d’un espace boisé
  • 8,5 hectares de champs agricoles

Le chemin rural dit du Gal à Bédanne, sépare la zone d’étude du projet d’extension de SERAF de l’actuel site de SERAF.

Quelques études sont encore en cours et seront très prochainement finalisées. Le calendrier prévisionnel se présente comme suit :

  • Fin 2024 : dépôt du dossier de demande d’autorisation auprès de la Préfecture pour une décision préfectorale attendue vers la fin 2025
  • Début 2026 : démarrage des travaux d’aménagement de la nouvelle carrière
  • 2028/2029 : aménagement des voiries d’exploitation et des zones de stockage (casiers)
  • 2030 : début de l’exploitation opérationnelle des casiers

L’objectif de SERAF vise à assurer la continuité de service dans la prise en charge et le traitement des déchets dangereux sur le territoire régional.

Compte tenu de l’échéance préfectorale actuelle, une autorisation d’exploiter l’emprise visée par le projet serait rendue nécessaire courant 2027 pour permettre le démarrage des extractions de matériaux et l’aménagement des premiers casiers de stockage.

Par conséquent, le dépôt d’un dossier de demande d’autorisation d’exploiter est envisagé début 2025 pour tenir compte des délais d’instruction du dossier.

Le projet prévoit une durée d’exploitation de 20 ans, de 2030 à 2050.

Notre enjeu est de proposer une solution pour la prise en charge des résidus ultimes jusqu’en 2050.

D’un point de vue général, l’industrie a fortement évolué au cours des dernières années et a réussi à réduire drastiquement les quantités de déchets produits. Les industriels ont mis en place des traitements efficaces visant à réduire la pollution de leurs rejets (gazeux et aqueux). En revanche, cette réduction engendre des résidus minéraux solides issus de ces traitements et non valorisables en l’état à ce jour. Il est donc nécessaire de les prendre en charge dans des installations comme SERAF.

Par ailleurs, la dynamique de réindustrialisation de la France, initiée depuis quelques années, explique notamment la tendance haussière de la production de ce type de résidus minéraux ultimes, justifiant la nécessité de pérenniser des installations comme SERAF.

Nous avons élargi le spectre de notre prospection à travers une démarche de recherche structurée et rigoureuse de différents sites. Celle-ci comportait plusieurs axes :

  • Analyse des besoins, des plans et des principales implantations de gisement et de friches
  • Définition d’une vingtaine de critères de sélection pour le choix de sites
  • Identification de plusieurs sites potentiels à étudier
  • Etude de faisabilité sur les sites jugés pertinents
  • Démarches de positionnement et de préqualification des sites en vue du lancement des études terrains

Concernant les critères de sélection, nous avons porté une attention particulière à certains points :

  • Infrastructure & zone de chalandise (présence d’industriels)
  • Environnement (zones protégées et sensibles)
  • Foncier (coût et disponibilité des terrains)
  • Règlement d’urbanisme, éloignement des habitations
  • Surface supérieure à 9 ha

Nous avons orienté les recherches sur :

  • Les friches industrielles (plus de 1000 sites répertoriés étudiés)
  • Les carrières d’argile (7 sites étudiés)
  • Des emprises foncières (environ 50 sites) permettant le démarrage de notre activité

Un seul site apparaît pertinent pour succéder au site actuel : Cléon.

Aucun autre emplacement étudié ne cochait autant d’options auxquelles satisfait le périmètre d’extension du site de Cléon. D’autre part, la mitoyenneté du site actuel et du site envisagé permettrait de mutualiser un certain nombre d’éléments comme la reprise des installations actuelles. Ce qui engendrerait un moindre impact environnemental que le fait d’aménager un site intégralement nouveau.

D’autres éléments cruciaux entrent aussi en ligne de compte pour l’extension du périmètre :

  • Sécurisation du suivi post-exploitation et de la gestion des lixiviats du site actuel
  • Pas de nouveau site Seveso à créer
  • Valorisation des matériaux extraits pour la création des zones de stockage sur le nouveau site (Partenariat avec le carrier Stref)
  • Possibilité de poursuivre l’activité de stockage et de la compléter avec du prétraitement
  • Maintien des 20 emplois existants

La société SERAF (groupe SARPI-VEOLIA) a été approchée par la société de carrière STREF (propriétaire du terrain) en vue d’un projet multi-activités, comprenant une activité de carrière et une activité de stockage de déchets dangereux. L’installation actuelle est située à Tourville-la-Rivière (76) et est exploitée par SERAF.

Ce projet contribuerait à pérenniser les emplois des 20 collaborateurs de SERAF qui sont de grands professionnels de la gestion des déchets dangereux.

Il est encore un peu tôt pour chiffrer plus précisément des retombées économiques additionnelles et en termes d’emplois. Néanmoins, plus de valorisation des déchets accueillis suppose plus d’emplois requis et des revenus financiers accrus avec des retombées à la clé pour les communes concernées.

Aujourd’hui, nous n’avons pas de plan B et les déchets ne nous appartiennent pas. Ce qui est certain, c’est que si ce projet ne voit pas le jour, dans le meilleur des cas, les déchets devront parcourir plus de kilomètres pour être traités. Ce qui signifie plus d’émissions de CO2 liées au transport ainsi que potentiellement, plus de villages traversés.

Le projet de plateforme environnementale de Cléon intègrerait :

  • une activité de carrière dont le prestataire d’exploitation serait le carrier STREF, de l’ordre de 50 000 m3 par an en moyenne et limitée à 150 000 m3 par an maximum
  • une installation de stockage de déchets dangereux, autorisée à 80 000 tonnes par an maximum comme le site actuel de SERAF
  • une plateforme de tri, transit, prétraitement, traitement et valorisation de déchets minéraux, autorisée à 45 000 tonnes par an maximum

Les déchets minéraux solides qui seraient réceptionnés sur l’I.S.D.D (Installation de stockage de déchets dangereux) de Cléon sont les mêmes que ceux réceptionnés sur le site actuel, à savoir :

  • des résidus issus de l’épuration des fumées émises par les incinérateurs de déchets non dangereux, de déchets dangereux et de boues de stations d’épuration (STEP), les chaufferies biomasse et les chaufferies fonctionnant à partir de combustible solide de récupération (CSR)
  • des déchets issus de process industriels (boues provenant du traitement des eaux industrielles, poussières, etc)
  • des déchets issus de la déconstruction contaminés à l’amiante ou au plomb
  • des terres contaminées provenant des chantiers de dépollution

L’usine en charge de la stabilisation des déchets dangereux installée sur le site actuel de SERAF restera opérationnelle : les déchets y seront traités avant d’être stockés dans les nouveaux casiers.

A noter que l’activité actuelle de stockage de matériaux inertes autorisée à 250 000 tonnes par an ne sera pas reconduite dans le cadre du projet d’extension.

L’installation de zones de stockage est le dernier maillon indispensable de la chaîne de gestion des déchets dangereux dans le sens où elle traite les déchets ultimes qui ne peuvent être valorisés dans les conditions techniques et économiques actuelles.

Le fonctionnement de ce type d’installation de stockage est soumis à l’arrêté ministériel du 30 décembre 2002. L’objectif principal d’une installation de stockage de déchets dangereux est d’assurer le traitement des déchets ultimes tout en protégeant le milieu naturel par le confinement, la maîtrise et le traitement de l’ensemble des effluents liquides engendrés par ces déchets : les lixiviats.

Le fond de forme comprendra 6 casiers étanches et hydrauliquement indépendants (numérotés de 1 à 6) d’une surface d’environ 1.5 hectares chacun.
Ces casiers seront scindés en alvéoles d’une moindre superficie (environ 5 000 m²) de manière à limiter les surfaces d’exploitation offertes à la pluie, conformément à l’article 21 de l’arrêté ministériel du 30 décembre 2002.

Pour l’aménagement des casiers, la sécurité est assurée à un double niveau :

  • Une barrière de sécurité passive pour assurer à long terme la prévention de la pollution des sols, des eaux souterraines et de surface par les déchets et les lixiviats. L’épaisseur de 5 mètres doit être effective sur la totalité de l’encaissement après la prise en compte de tous les travaux d’aménagement. Lorsque la géologie naturelle du site ne permet pas de respecter les exigences définies ci-dessus en matière de perméabilité, la barrière passive peut être reconstituée artificiellement avec des matériaux naturels remaniés.
  • Une barrière de sécurité active pour assurer l’indépendance hydraulique des casiers de stockage, le drainage et la collecte des lixiviats et d’éviter la sollicitation de la barrière passive. Conformément à la réglementation, la barrière de sécurité active doit être constituée d’un géotextile anti-poinçonnant (qui protège la bâche de toutes les particules, cailloux, minéraux qui pourraient altérer la matière avec le poids de l’eau), d’une géomembrane en PEHD, d’un géotextile également anti-poinçonnant et d’un dispositif drainant adapté facilitant le cheminement des lixiviats vers le point bas du fond de casier.

Avant leur enfouissement, les déchets subissent un traitement adapté selon chaque déchet (plus de 100 formulations disponibles) afin qu’ils ne relarguent plus de polluants. Ces polluants sont piégés de manière physique et chimique par une réaction de stabilisation – solidification. Le produit final est de consistance dure pour être stable. Des échantillons sont alors collectés et contrôlés afin de vérifier leur conformité.

Les déchets sont ensuite stockés dans des casiers étanches dans des installations de stockage de déchets dangereux qui répondent à des critères techniques et environnementaux stricts.

Oui. Ceux-ci sont placés dans des contenants fermées et hermétiques, eux-mêmes enfermés dans des big-bags spéciaux étanches adaptés à l’amiante. Les big-bags sont stockés dans le même casier que les autres déchets dangereux et sont recouverts d’autres déchets.

Non. Les déchets radioactifs ne sont pas acceptés sur le site de Seraf actuellement. Cela sera toujours le cas avec le projet de pérennisation.

Les préoccupations actuelles autour des polluants éternels que l’on peut également rencontrer sous d’autres appellations (PFAS, POP, …) sont grandissantes en raison de leur persistance dans l’environnement et de leurs effets potentiels redoutés sur l’environnement et la santé.

Au-delà du cadre réglementaire européen et national qui s’impose aux différents acteurs industriels, le groupe VEOLIA dispose déjà d’une véritable expertise dans ce domaine sur laquelle l’ensemble de ses branches peut capitaliser afin de déployer les meilleures techniques disponibles dans ce domaine.

A ce titre, SERAF dispose des retours d’expériences du Groupe afin d’adapter en permanence ses procédés de traitement pour répondre à ce nouveau défi.

Le site de SERAF a réceptionné 59 295 tonnes de déchets dangereux minéraux solides en 2023.

D’ici 2030, la quantité annuelle réceptionnée devrait être comprise entre 60 000 et 80 000 tonnes.

L’objectif des bassins d’eaux pluviales est d’assurer le stockage temporaire des eaux de ruissellement collectées à l’intérieur des limites de l’installation classée afin d’en contrôler la qualité avant leur rejet au milieu naturel. Afin de prévenir tout risque de pollution, les bassins sont à cet effet étanches et suffisamment dimensionnés pour assurer la gestion d’épisodes pluvieux de forte intensité.

Le dimensionnement des bassins d’eaux pluviales retenu pour le projet sera déterminé pour faire face, à minima, à un épisode pluvieux d’occurrence décennale sur 24 heures. Cette gestion des eaux pluviales permet notamment de limiter les risques de crue en aval du projet.

Dans le cadre du projet d’extension, les eaux pluviales seront rejetées après analyse dans la Seine, via une conduite existante.

Le lixiviat est le liquide résiduel qui provient de la percolation de l’eau à travers un matériau, dont une fraction peut être soluble. Dans le cadre de l’exploitation d’une installation de stockage de déchets, les lixiviats proviennent de la percolation des eaux de pluie au sein d’un casier en cours d’exploitation.

La mise en place d’un programme de surveillance des lixiviats accompagné d’informations sur les paramètres météorologiques, permet d’adapter et de régler avec précision le mode de traitement et son dimensionnement tout au long de la durée de vie du site.

Les objectifs visés par le stockage et le traitement des lixiviats issus de l’ISDD sont les suivants :

  • Gestion et maîtrise des lixiviats produits quelle que soit l’occurrence de la pluviométrie
  • Economie circulaire avec l’utilisation des lixiviats dans le processus de stabilisation des déchets (REUSE)
  • Système de suivi permettant de limiter les impacts environnementaux

Les lixiviats sont collectés par les drains primaires des casiers de stockage. Ils aboutissent gravitairement vers des postes de relevage à partir desquels ils sont renvoyés vers des lagunes tampon étanches.

Depuis ces lagunes, les lixiviats sont pompés vers l’unité de stabilisation des déchets dangereux afin d’être utilisés dans le procédé en lieu et place d’eau du réseau d’adduction.

Grâce à la bonne gestion des surfaces d’exploitation de la zone de stockage (permettant de limiter et maîtriser ainsi la production de lixiviats), la majorité des lixiviats produits est réutilisée dans le processus de stabilisation. Si besoin, les volumes restants seront acheminés vers une installation externe dûment autorisée à traiter ce type d’effluents.

L’efficacité du drainage est assurée par les caractéristiques hydrauliques (pente, écartement et diamètre) et physique (épaisseur, constitution du sol, …), des drains permettant d’évacuer les débits collectés par la couche drainante.

De plus, le réseau de drainage de fond est conçu de manière à permettre la vidéo-inspection et l’entretien. Enfin, les fonds des casiers seront équipés de géoespaceur (grille géotextile qui s’intègre dans le dispositif d’étanchéité et de drainage en séparant deux milieux ou produits par de l’espace) afin de faciliter le cheminement des lixiviats vers le fond des casiers.

Si ces déchets se retrouvaient dans la nature sans mesure de protection, il y aurait effectivement un risque pour la santé. C’est précisément la problématique des décharges sauvages.

Dans le cadre de SERAF, la réglementation impose la mise en place de mesures de protection et de modes d’exploitations qui garantissent non seulement la sécurité des riverains mais aussi celle de nos collaborateurs et de l’environnement avoisinant.

Le projet de pérennisation ne prévoit pas de nouvelle déviation routière ni d’augmentation d’activité. Il n’y aura donc aucune incidence sur les temps de circulation.

De nombreuses études réglementaires sont réalisées en amont et font partie du dossier de demande d’autorisation qui est déposé en préfecture. C’est notamment le cas de l’étude d’impact paysager et de l’étude d’impact sonore qui ont pour but d’identifier les potentiels impacts du projet sur l’environnement (et donc les riverains) et de déterminer les mesures compensatoires qui devront être mises en place pour réduire au maximum les potentiels impacts.

Dans le cadre du projet, la conception même du futur site a été pensée pour éviter et réduire au maximum les impacts potentiels. C’est ainsi que l’évacuation des matériaux qui seront extraits par la carrière s’effectuera via des bandes transporteuses plus silencieuses et non par des camions, même si cela est plus complexe et onéreux à mettre en œuvre.

Un merlon (levée de terre ou enrochement) paysager, au sud du projet, a été par ailleurs dimensionné afin de supprimer l’impact visuel du futur site et de constituer une barrière phonique.

Le site de SERAF est exploité depuis 1981. Sa présence n’a jamais eu d’impact sur la valeur des biens immobiliers qu’il s’agisse de la commune de Tourville la Rivière, de Cléon ou de Freneuse. En outre, les différents indices immobiliers montrent que le prix du mètre carré a augmenté de 9% sur les 5 dernières années (https://immobilier.lefigaro.fr/prix-immobilier/cleon/ville-76178). Les hausses et les baisses sont avant tout dues à l’évolution de la conjoncture immobilière.

Le projet d’extension de Seraf prévoit une baisse d’activité au global par rapport aux activités actuelles puisqu’il n’est pas prévu de demander la reconduction de l’autorisation de réception de terres inertes qui arrivaient par camion. Aussi, le trafic routier attendu dans le cadre du projet sera inférieur à celui actuel.

Nous ne percevons aucune subvention, que ce soit de la Région, du Département, ou de toute autre collectivité territoriale.

A date, nous n’avons pas connaissance de problèmes d’odeurs que l’activité de SERAF générerait vis-à-vis du voisinage. Dans le passé, le site de SERAF a pu générer des odeurs lorsqu’il réceptionnait des déchets ménagers. Mais cette activité n’existe plus depuis 1993.

Notre projet n’a pas d’impact sur le campement des gens du voyage. Le projet ne prévoit donc rien concernant un éventuel déménagement de ce campement.

La Seine, située au Sud de la zone d’étude, est un tronçon vigilance crue. Selon Géorisques.gouv.fr, la commune de Cléon est couverte par un Territoire à Risque important d’Inondation (TRI) de Rouen-Louviers-Austreberthe. A cet effet, elle est soumise à un Plan de Prévention des Risques Naturels Inondation (PPRI) de la Seine boucle d’Elbeuf, approuvé le 17 avril 2001.

Selon le TRI de Rouen-Louviers-Austreberthe, la zone d’étude du futur site est située en dehors du lit majeur de la Seine et des surface inondables de probabilité faible. La zone soumise à l’aléa inondation est au niveau de l’usine actuelle mais pas sur la zone prévue pour le stockage.

Il s’agit là d’une condition essentielle à la faisabilité de notre projet car il est impossible, réglementairement, de projeter une activité de stockage de déchets dans une zone inondable.

De plus, pour information, le point le plus bas des futurs casiers de stockage sera situé à une côte altimétrique supérieure de plus de 3 mètres à la côte altimétrique de la crue exceptionnelle de la Seine en 1910.

La zone d’étude du projet n’est comprise dans aucune zone d’inventaire, de gestion ou de protection de la biodiversité.

Elle se situe toutefois à moins de 10 mètres d’une ZNIEFF (Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique), à 340 mètres d’un arrêté biotope (pris notamment pour la protection du crapaud calamite) et à 820 mètres d’un site Natura 2000. Sur avis d’un écologue, une zone de biodiversité comprenant la création de mares en 2015 et 2018, a permis la conservation de cette espèce protégée.

Dans le cadre du présent projet, cette zone de biodiversité est en dehors de la zone d’étude.

L’absence de pollution de la Seine sera garantie par le principe de gestion des eaux pluviales qui sera mis en place sur le futur site. Il sera à l’identique de ce qui est fait sur le site actuel.

Toutes les eaux de pluie générées sur le périmètre du projet seront orientées vers des bassins étanches afin d’y être analysées. Seules les eaux qui seront conformes aux seuils de rejets fixés par l’arrêté préfectoral d’autorisation, pourront rejoindre la Seine via la canalisation existante.

Les eaux qui ne respecteront pas les seuils de rejet seront considérées comme des eaux polluées et seront traitées soit dans le procédé interne de stabilisation, soit par des installations extérieures autorisées à traiter ce type d’effluents.

Pour information, la base de loisirs de Bédanne à Tourville-la-Rivière est située à environ 1,5 km au Nord-Est de la zone d’étude. Selon l’Agence régionale de santé, la qualité des eaux de cette base de loisir est classée comme « excellente » en 2024 (lien vers le document officiel : https://bedanne.com/wp-content/uploads/2024/07/Qualite-de-leau-baignade-base-de-bedanne.pdf.

Les mesures de prévention de la pollution du sol et de la ressource en eau font l’objet d’une réglementation spécifique à l’activité.

Elles consistent notamment en la mise en place d’une double barrière de sécurité qui se compose du bas vers le haut :

  • d’une barrière de sécurité passive composée d’une épaisseur minimale de 5 mètres de matériaux de perméabilité < 10-9 m/s dont la vocation est d’assurer l’imperméabilité des casiers
  • d’une barrière de sécurité active composée d’une géomembrane en PEHD de 2 mm d’épaisseur thermosoudée aux raccords, surmontée d’un niveau de drainage dont la vocation est de collecter les eaux entrées en contact avec les déchets en fond de casier appelées lixiviats

Ces mesures préventives de construction sont complétées par l’aménagement d’un puits implanté au point bas de chaque casier, équipé d’une pompe assurant le relevage automatique des lixiviats vers des bassins de stockage et de contrôle. Ces dispositions garantissent l’absence de charge hydraulique susceptible de présenter une sollicitation des barrières précédemment décrites.

Dès lors qu’une zone de stockage est totalement comblée, une couverture finale imperméable est également mise en place en surface des déchets stockés afin d’éviter tout contact avec le milieu ambiant. Ce réaménagement final permet, outre le reverdissement du site et le développement potentiel de nouvelles activités compatibles, le ruissellement des eaux météoriques dans le réseau de drainage des eaux de surface, ce qui conduit à résorber la production de lixiviats.

En complément de ces aménagements et de ces modalités de gestion des effluents, ce sont les méthodes d’exploitation, de contrôle de la conformité aux conditions d’acceptation mais aussi l’ensemble des programmes internes et externes de surveillance environnementale qui apportent les garanties nécessaires à la maîtrise des risques pour assurer l’absence d’impact sanitaire et environnemental.

C’est précisément en raison de l’importance du tissu industriel et du fait du principe de proximité fixé par le code de l’environnement (Article L541-1- 4°) que l’emprise sur le territoire de la commune de Cléon constitue également l’un des atouts du projet.

Au-delà du fait que l’activité apporte une solution sécuritaire et maîtrisée à la prise en charge des déchets dangereux ultimes de composition minérale, il contribue par sa localisation, au sein d’un bassin de vie industriel, à réduire les quantités de GES pour les industries qui le composent au même titre que pour les collectivités amenées à éliminer des déchets redevables d’une ISDD.

En somme, l’activité opérée par SERAF représente précisément un élément de la solution pour maîtriser les risques sanitaires et environnementaux de l’activité humaine au plus proche des sites de production.